Les développements spectaculaires engendrés par le numérique amènent de nos jours les institutions publiques à faire preuve d’une meilleure ouverture envers les citoyens. Celle-ci se veut à la fois (1) politique (gouvernement ouvert : open government), misant sur la transparence, la participation et la collaboration citoyenne, (2) institutionnelle (gouvernement en ligne : e-government), reflétant la mise en ligne de l’information sur les services publics et l’amélioration de la qualité de ceux-ci, et (3) technologique incarnant la libération des données gouvernementales ouvertes (open government data) sous une forme réutilisable par les citoyens. L’ouverture, dans ses trois dimensions, commande dès lors une gestion de l’information dans une perspective ouverte, où une pluralité d’acteurs collaborent afin d’améliorer la qualité de l’information, à la fois sur le plan archivistique (authenticité, fiabilité, intégrité, exactitude, intelligibilité), communicationnel (pertinence, actualité, découvrabilité) et technique (interopérabilité, sécurité). Or, ces acteurs, lesquels sont représentés par les propriétaires (dirigeants, responsables d’accès, officiers de gouvernance, etc.), les concepteurs (les archivistes, les gestionnaires de documents, les spécialistes en technologies de l’information, les communicateurs, etc.) ainsi que les usagers internes (les agents administratifs) et externes (le grand public), ne possèdent pas les mêmes attentes envers l’information et ne poursuivent pas les mêmes finalités. Cela traduit la nécessité de se doter des mécanismes de gouvernance et de régulation, conférant à chaque acteur une certaine légitimité dans ce contexte collaboratif. Cette communication rend compte d’un projet de recherche doctorale autour de cette problématique : nous y présentons les grandes lignes du projet, le cadre théorique ainsi que l’approche méthodologique adoptée.